« La part la plus débridée de nous-même qui s’exprime dans le rêve est extrêmement affolante.
Que ce soit le cauchemar, les rêves érotiques ou les rêves de renversement de situation, ce sont chaque fois des chocs que la conscience tamise par des formes de censure. L’emprise de la raison, ici en Occident, sur notre rapport au langage et à la raison établit une chape de plomb dans l’ordre de ce qui est représentable et imaginable, dans le rapport à soi-même, où des règles très strictes de décence définissent ce qui est supportable pour le sujet.
Or le rêve ne cesse de bouillir et de déborder. Attribué à Hécate dans l’Antiquité païenne, l’une des trois déesses de la lune associée à l’ombre et aux morts, au grand Transgresseur diabolique dans la tradition chrétienne, le cauchemar permet, en peinture, dans un siècle très ordonné religieusement, de transgresser toutes les règles sous couvert de représenter l’enfer.
« Nous n’en avons jamais fini avec le travail du négatif »
Jérôme Bosch et ses disciples sont ainsi autorisés à représenter tous les phantasmes de cruauté, toutes les figures de transgression présadiennes et spécifiquement humaines. Ils rappellent que nous n’en avons jamais fini avec le travail du négatif. Le cauchemar n’est jamais totalement « intégrable ». Il ne cesse de créer de l’inquiétude, de nourrir une rupture, de créer des fractures dans nos vies en déplaçant l’ordre qu’on espère leur attribuer.
Herry de Patinir, rarement exposé, dépeint au XVIe siècle, dans un Paysage avec la Tentation de Saint Antoine, un incendie particulièrement beau où sont concentrées toutes les thématiques des tentations qui permettent à la fois de mettre en image ce soubassement freudien de nos phantasmes et, en même temps, de transgresser un ordre social. Ces puissances merveilleuses et terrifiantes du désir et de l’excès ne cessent de se dérober à toute tentative d’intégration : le rêve dessine un paysage intérieur en flamme animé par des incendies nocturnes que seul le jour parvient à apaiser. »
http://www.philomag.com/les-idees/cauchemars-debordements-et-transgression-le-travail-du-negatif-8632
En la madrileña Fundación Lázaro Galdiano se encuentra el cuadro de un pintor de la escuela del Bosco que ilustra la historia del caballero Tondal, que viajó durante un sueño que duró tres días el cielo y el infierno y que al despertar decidió dedicarse a una vida piadosa muy distinta de la que había llevado hasta ese momento.
El autor de ese relato, un monje irlandés llamado Marcus fue probablemente conocido por Dante cuando escribió la Divina Comedia.
http://www.philomag.com/les-idees/cauchemars-debordements-et-transgression-le-travail-du-negatif-8632
En la madrileña Fundación Lázaro Galdiano se encuentra el cuadro de un pintor de la escuela del Bosco que ilustra la historia del caballero Tondal, que viajó durante un sueño que duró tres días el cielo y el infierno y que al despertar decidió dedicarse a una vida piadosa muy distinta de la que había llevado hasta ese momento.
El autor de ese relato, un monje irlandés llamado Marcus fue probablemente conocido por Dante cuando escribió la Divina Comedia.
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